Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.
Sur titre
Journal de 12 heures
Titre
Depuis le début des affrontements, les Casques bleus des Nations unies assistent impuissants aux massacres perpétrés par les Hutu ou par les rebelles tutsi
Sous titre
Désormais les combats sanglants s'étendent à tout le pays.
Résumé
- The desperate exodus of several hundred thousand people from Rwanda. From now on the bloody combats extend to all the country.
- In the center of Kigali, the fighting is still raging: almost uninterrupted rain of mortars. Further on, the side of the road is strewn with corpses. According to the ICRC, there are already tens of thousands of victims. And since yesterday [April 18], the fighting has spread to the rest of the country.
- Everywhere the same images of exodus. Long processions of refugees, Hutu or Tutsi, fleeing the bombardments. According to the ICRC, there are thousands of people trying to reach neighboring Burundi every day. But at the border, only displaced Burundians can return. The Rwandans are all turned back.
- Since the beginning of the clashes, the blue helmets of the United Nations have watched helplessly the massacres perpetrated by the Hutu or the Tutsi rebels. Yesterday [April 18] the Belgian UN soldiers, who returned to Belgium, tore their blue berets. A Belgian soldier: "Sometimes 15 meters from us, there were people who were being massacred with machetes and we couldn't do anything".
- Yesterday [April 18], the UN said it would not abandon Rwanda.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Catherine Matausch :] L'exode désespéré de plusieurs centaines de milliers de personnes au Rwanda. Désormais les combats sanglants s'étendent à tout le pays. Morad Aït-Habbouche.
[Morad Aït-Habbouche :] En plein centre de Kigali, les combats font toujours rage [on voit des soldats des FAR tirer à l'arme lourde dans une rue de Kigali] : pluie de mortiers quasi ininterrompue. Plus loin, le bas côté de la route est jonché de cadavres [gros plans sur des civils massacrés]. Selon le CICR -- la Croix-Rouge internationale --, il y aurait déjà des dizaines de milliers de victimes. Et depuis hier [18 avril], les combats ont gagné le reste du pays.
Partout les mêmes images d'exode [on voit des réfugiés marcher le long d'une route ; une incrustation "Kigali (Rwanda), 16 avril" s'affiche à l'écran]. De longs cortèges de réfugiés, hutu ou tutsi, qui fuient les bombardements. Selon le CICR, il y a des milliers de personnes qui tentent de rejoindre chaque jour le Burundi tout proche. Mais à la frontière, seuls les déplacés burundais peuvent rentrer. Les Rwandais sont tous refoulés [on voit des miliciens armés de machette contrôler les cartes d'identité des passants à un barrage].
Depuis le début des affrontements, les Casques bleus des Nations unies assistent impuissants aux massacres perpétrés par les Hutu ou par les rebelles tutsi. Hier [18 avril] les soldats belges de l'ONU, rentrés en Belgique, ont déchiré leur béret bleu [on voit un soldat déchirer son béret de l'ONU avec un poignard].
[Un soldat belge : - "Bah, des fois à 15 mètres de nous, y avait des gens qui se faisaient massacrer à la machette". Une journaliste : - "Et vous ne pouviez rien faire ?". Le soldat : - "On ne pouvait rien faire". La même journaliste : - "Vous ne remettrez plus jamais le casque bleu ou vous le remettrez ?". Le soldat : - "Ben, si on nous dit de le remettre je serai obligé. Mais… si j'ai l'occasion, je le remettrai pas".]
Hier [18 avril], l'ONU a affirmé qu'elle n'abandonnerait pas le Rwanda.