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Journal de 24 heures
Titre
Les derniers soldats de l'ONU vont quitter le Rwanda demain matin [19 avril]. Un soldat belge déchirant au poignard son béret bleu : « C'est à cause des bérets qu'on a des remords ! »
Sous titre
Les organisations humanitaires sur place continuent de décliner les bilans en milliers de victimes.
Résumé
- "It's the total failure of the international community, bravo". This short sentence from the Bosnian Prime Minister this evening sums up a topic that goes far beyond the framework of the former Yugoslavia. Thus in Rwanda the last UN soldiers will leave the country tomorrow morning [April 19]. And we could see one of these Belgian soldiers tear with his dagger the blue beret which symbolizes all the power of the International Organization.
- Everyone flees Rwanda, the country remains in fire and bloodshed. Western capitals continue to call on the belligerents for peace. A Belgian soldier tears his UN beret with a dagger saying: "It's because of the berets that we feel remorse!".
- The country, Rwanda, is abandoned. The humanitarian organizations on the spot continue to decline the balance sheets in thousands of victims. And the belligerents continue to refuse any call for a ceasefire.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Philippe Lefait :] Madame, Monsieur, bonsoir. "C'est l'échec total de la communauté internationale, bravo". Cette petite phrase du Premier ministre bosniaque résume ce soir une actualité qui dépasse largement le cadre de l'ex-Yougoslavie. C'est ainsi qu'au Rwanda les derniers soldats de l'ONU vont quitter le pays demain matin [19 avril]. Et on a pu voir, euh, l'un de ces soldats belges déchirer avec son poignard le béret bleu qui symbolise toute la puissance de l'Organisation internationale.
Tout le monde fuit le Rwanda, le pays reste à feu et à sang. Les capitales occidentales continuent d'appeler les belligérants à la paix [on voit des soldats belges descendre d'un avion ; une incrustation "Belgique" s'affiche à l'écran].
[On voit un soldat belge en train de déchirer son béret bleu de l'ONU avec son poignard : "C'est à cause des bérets qu'on a des remords !". On entend une autre voix dire : "Voilà".
Un autre soldat belge : - "Déjà j'ai pas de béret, vous pouvez le voir". - Une journaliste : - "Vous l'avez enlevé dès que vous êtes arrivé ? Quand est-ce que vous l'avez enlevé ?". Le soldat : - "Je l'ai brûlé. Je l'ai brûlé sur place".]
Scène filmée sur l'aéroport de Bruxelles.
Le pays, le Rwanda, est abandonné. Les organisations humanitaires sur place continuent de décliner les bilans en milliers de victimes [on voit deux miliciens en train de marcher le long d'une route macadamisée, l'un tient une machette dans sa main gauche, l'autre un gourdin posé sur son épaule ; une incrustation "Rwanda" s'affiche à l'écran]. Et les belligérants continuent de refuser tout appel au cessez-le-feu [on voit une camionnette avec plusieurs soldats des FAR assis à l'arrière rouler à vive allure dans Kigali].
