Commentaire
This telegram illustrates Ambassador Marlaud's duplicity. He speaks of a meeting which could not take place and which aimed to “fill the institutional void”. He therefore does not recognize the authority of Prime Minister Agathe Uwilingiyimana. He notes that it "would have been finally arrested". His TD is 12:35 p.m. She lives 300 meters from the French Embassy and he knows very well that she is going to be assassinated as Minister Landoald Ndasingwa was. He regrets the inability of the UNAMIR to fulfill its mission of protecting personalities when it is attacked with weapons supplied by France to the Rwandan army and when the latter is advised by French soldiers. He recommends that the Security Council make a firm appeal to the Rwandan army to collaborate with UNAMIR when he is in a position to make this appeal on behalf of France, but he is careful not to do so.
Citation
TD-KIGALI_1994_00304.txt Wed May 20 21:17:56 2020 1
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TD KIGALI 304 LE 7 AVRIL 1994
KGLI LE 07/04/94 A 12H35
IMMEDIAT
CHIFFRE DIFFUSION RESTREINIE
ORIGINE : L’ AMBASSADEUR
NB : DISTRIBUTION DIRECTEURS
AD DIPLOMATIE 304 CQ ARMEES PARIS 81
CQ MINDEFENSE PARIS CQ MINCOOP PARIS 141
CQ BRUXELLES 51 CQ BUJUMBURA 77
CO DAR ES SALAM 56 CQ KAMPALA 60
CQ KINSHASA 54 CQ NAIROBI 57
CQ WASHINGTON 61 CQ DFRA NEW YORK 74
NB : SERVIR : DAM - NU - CMB — CM5 - PR4 - PR5
TXT
OBJET : LE ROLE DE LA MINUAR.
RESUME : LA MINUAR EPROUVE DE SERIEUSES DIFFICULTES A ACCOMPLIR
SA MISSION, EN RAISON NOTAMMENT DES BARRAGES DRESSES DANS LA VILLE
PAR L’ARMEE RWANDAISE. CELLE-CI POURRAIT ÊTRE APPELEE PAR LE CONSEIL
DE SECURITE A COOPERER AVEC LA MINUAR
***
TEXTE : LA MINUAR ÉPROUVE LES PLUS GRANDES DIFFICULTES A
MAITRISER LA SITUATION, EN RAISON NOTAMMENT DES BARRAGES DRESSES PAR
L’ARMEE RWANDAISE DANS KIGALI.
ELLE N'A PAS ETE EN MESURE D’ASSURER LA SECURITE D’UNE REUNION
QUI DEVAIT SE TENIR CE MATIN ENTRE L’ETAT-MAJOR DE L’ARMEE
RWANDAISE, LE REPRESENTANT SPECIAL ET LES OBSERVATEURS OCCIDENTAUX.
CETTE REUNION, QUI VISAIT À LA FOIS A DISSUADER L’ETAT-MAJOR DE
PRENDRE LE POUVOIR EN MAINS ''EN ATTENDANT QUE LES POLITICIENS
S'ENTENDENT'' ET A CHERCHER UNE SOLUTION PERMETTANT DE COMBLER LE
VIDE INSTITUTIONNEL, N'A PAS EU LIEU.
ELLE NE PARVIENT PAS NON PLUS A ASSURER LA PROTECTION DES
RESPONSABLES RWANDAIS RECHERCHES PAR LA GARDE PRESIDENTIELLE OU
CERTAINS ELEMENTS MILITAIRES. MME UWILINGIYIMANA (ACTUEL PREMIER
MINISTRE) AURAIT ETE FINALEMENT ARRETEE, M. TWAGIRAMUNGU (FUTUR
PREMIER MINISTRE QUI AVAIT DANS UN PREMIER TEMPS TROUVE REFUGE
CHEZ UN VOISIN AMERICAIN VIENT DE M'INDIQUER QU'IL VA REGAGNER, SON
DOMICILE. LA MINUAR NE PARVIENT PAS A ARRIVER CHEZ LUI POUR LE METTRE
A L'ABRI. M. NDASINGWA (MINISTRE DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES
SOCIALES, DIRIGEANT LA ``FACTION LANDO DU PL'') AURAIT ETE TUE, AINSI
QUE DEUX CASQUES BLEUX GHANEENS CHARGES DE SA PROTECTION.
M. BOOH-BOOH M'A INDIQUE QUE LE GENERAL DALLAIRE A EU DES
CONTACTS AVEC NEW-YORK, QUI AURAIENT NOTAMMENT PORTE SUR LES
CONDITIONS D'USAGE DES ARMES (MAIS IL N'AVAIT GUERE DE PRECISIONS).
LE GENERAL DALLAIRE LUI-MEME EST POUR L'INSTANT INJOIGNABLE.
LE REPRESENTANT SPECIAL VOIT DEUX OBSTACLES PRINCIPAUX A
L'EFFICACITE DE LA MINUAR : L'INSUFFISANCE DES EFFECTIFS ET LES
TERMES RESTRICTIFS DU MANDAT, QUI NE LUI PERMETTENT D'INTERVENIR
QU'EN CAS DE LEGITIME DEFENSE.
DANS L'IMMEDIAT, UN APPEL TRES FERME DU CONSEIL DE SECURITE AUX
FORCES ARMEES RWANDAISES POUR QU'ELLES COOPERERENT AVEC LA MINUAR AU
LIEU D'ENTRAVER SON ACTION POURRAIT ETRE UTILE./
MARLAUD