Sur titre
Journal de 8 heures
Titre
À Kigali au Rwanda, les rebelles tutsi sont entrés dans la capitale hier [13 avril]. Résultat : nouvelle journée de massacres
Sous titre
Boutros Boutros-Ghali envisage de retirer les 2 500 Casques bleus du Rwanda.
Résumé
- In Kigali, Rwanda, Tutsi rebels entered the capital yesterday [April 13]. Result: another day of massacres. And yet a ceasefire could be concluded today under the auspices of the UN.
- With their hands raised in a sign of peace, these 500 members of the Tutsi ethnic group ask for help. But Belgian soldiers came to evacuate 18 foreign nationals who had taken refuge in a hospital in the northern district of Kigali. They have been besieged since the day before by Hutu bands. An evacuation, just an evacuation. And they won't do anything more.
- 20,000 Rwandan Popular Front soldiers entered Kigali. They await the departure of the last foreigners to completely invade the city. Fighting rages around the airport.
- It is not known how many Tutsi have been massacred in recent days. Corpses litter the streets. The Hutu, the ethnic group that makes up the provisional government, fear revenge from the rebels.
- To avoid a new bloodbath and negotiate a ceasefire, the belligerents are meeting today under the aegis of the United Nations. A ceasefire that no one may be able to control: Belgium will repatriate its 440 men there. Boutros Boutros-Ghali, under these conditions, plans to withdraw the 2,500 Blue Helmets from Rwanda.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Bruno Roger-Petit :] À Kigali au Rwanda, les rebelles tutsi sont entrés dans la capitale hier [13 avril]. Résultat : nouvelle journée de massacres. Et pourtant un cessez-le-feu pourrait se conclure aujourd'hui sous les auspices de l'ONU. France Harvois.
[Un homme noir avec une moustache et une chemise rouge interpelle un soldat belge : "Depuis trois jours, y a déjà des cadavres là-dedans [une incrustation "Ndere [Ndera], Rwanda" s'affiche à l'écran] ! Il y a énormément de blessés ! Y a 300 personnes, hommes, femmes, vieillards…".]
[France Harvois :] Les mains levées en signe de paix, ces 500 membres de l'ethnie tutsi demandent de l'aide [on voit une foule de gens terrorisés lever les bras en l'air devant les militaires belges]. Mais les soldats belges sont venus évacuer 18 ressortissants étrangers réfugiés dans un hôpital du quartier nord de Kigali [on voit une femme blanche se faire escorter par deux soldats belges]. Ils sont assiégés depuis la veille par des bandes hutu. Une évacuation, juste une évacuation. Et ils ne feront rien de plus [on voit un homme dans une civière se faire installer à l'arrière d'un véhicule par des soldats belges].
[Un vieux Père blanc s'adresse à un militaire belge : - "On a vécu des trucs. Ah… [Coupe] Heureusement, apparemment, qu'ils n'ont pas voulu du mal à nous mais…, mais…". Le militaire : - "Ils sont plus…". Le Père blanc : - "On savait…, on savait plus sortir".]
20 000 soldats du Front populaire rwandais ont pénétré dans Kigali. Ils attendent le dépa…, le départ des derniers étrangers pour envahir totalement la ville. Les combats font rage autour de l'aéroport [on voit des soldats belges en action].
On ignore combien de Tutsi ont été massacrés ces derniers jours. Les cadavres jonchent les rues. Les Hutu -- l'ethnie qui compose le gouvernement provisoire -- craignent la vengeance des rebelles.
Pour éviter un nouveau bain de sang et négocier un cessez-le-feu, les belligérants se rencontrent aujourd'hui sous l'égide des Nations unies. Un cessez-le-feu que personne ne pourra peut-être contrôler : la Belgique va rapatrier ses 440 hommes sur place. Boutros Boutros-Ghali, dans ces conditions, envisage de retirer les 2 500 Casques bleus du Rwanda [on voit le convoi des soldats belges traverser la ville de Kigali].