Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.
Sur titre
Journal de 19 heures [1:29]
Titre
Depuis trois jours, plus de 1 000 personnes ont été tuées. Ce sont les rebelles de l'ethnie minoritaire tutsi qui sèment la terreur
Sous titre
400 parachutistes français venus de Centrafrique vont participer à l'opération Amaryllis.
Résumé
- The ongoing war in Rwanda. Kigali, the capital, was almost calm today after three days of chaos. But the rebels refuse the interim government. Sporadic shooting in the city, where everything is in place for the evacuation of foreigners. 400 French paratroopers from the Central African Republic will take part in Operation Amaryllis.
- Around 5 a.m. this morning, 280 French soldiers landed in Kigali. More than 120 others are to join them. Mission: occupy the airport. Last night, some 800 Belgian soldiers also set off for Rwanda. And meanwhile, on the other side of the Atlantic, American jumbo jets were embarking troops as well.
- Objective of the Westerners: to coordinate their means and prepare the security conditions for the evacuation of their nationals in this small African country, Rwanda, torn again in a tribal war.
- For three days, more than 1,000 people have been killed. And among them, a French couple. The turmoil started again after the attack on Wednesday [April 6] against the Rwandan President.
- It is the rebels of the minority Tutsi ethnic group who sow terror. These rebels have formed a front: it would have about 20,000 men. They promise to march on Kigali. They are currently 50 kilometers from the capital. And they warn: they are ready to face the French if necessary.
- This evening the fighting would continue in Kigali, especially around the presidential palace. The north of the country, stronghold of the rebels, is in flames.
- Edouard Balladur's trip to China comes close to an incident.
Citation
[Anne de Coudenhove :] Bonsoir. La guerre en marche au Rwanda. Kigali, la capitale, a été presque calme aujourd'hui après trois jours de chaos. Mais les rebelles refusent le Gouvernement intérimaire. Des tirs sporadiques dans la ville, où tout se met en place pour l'évacuation des étrangers. 400 parachutistes français venus de Centrafrique vont participer à l'opération Amaryllis. Mémona Hintermann.
[Mémona Hintermann :] Vers 5 heures ce matin, 280 militaires français ont atterri à Kigali [diffusion d'images d'archives de l'aéroport Grégoire Kayibanda]. Plus de 120 autres doivent les rejoindre [gros plan sur un gros-porteur en train d'atterrir]. Mission : occuper l'aéroport. La nuit dernière, quelque 800 soldats belges ont eux aussi pris la route du Rwanda [on voit des soldats belges dans un bus roulant de nuit]. Et pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, de gros-porteurs américains embarquaient des troupes également [on voit des gros-porteurs en train de décoller].
Objectif des Occidentaux : coordonner leurs moyens et préparer les conditions de sécurité pour l'évacuation de leurs ressortissants dans ce petit pays d'Afrique, le Rwanda, déchiré à nouveau dans une guerre tribale [diffusion d'une carte d'Afrique puis de la région des Grands lacs localisant le Rwanda et le Burundi].
Depuis trois jours, plus de 1 000 personnes ont été tuées. Et parmi elles, un couple de Français [diffusion d'images de la ville de Kigali]. La tourmente a recommencé après l'attentat de mercredi [6 avril] contre le Président rwandais.
Ce sont les rebelles de l'ethnie minoritaire tutsi qui sèment la terreur. Ces rebelles ont constitué un front : il compterait environ 20 000 hommes [diffusion d'images d'archives montrant des soldats des FAR à l'entraînement]. Ils promettent de marcher sur Kigali. Ils sont actuellement à 50 kilomètres de la capitale [on voit un militaire des FAR avec un béret commando en tissu de camouflage et armé d'un fusil FAL]. Et ils avertissent : ils sont prêts à s'affronter aux Français s'il le fallait.
Ce soir les combats continueraient à Kigali, surtout autour du palais présidentiel [erreur, il doit s'agit du CND]. Le Nord du pays, fief des rebelles, est à feu et à sang [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR].
[Anne de Coudenhove :] Le voyage en Chine d'Edouard Balladur frôle l'incident.