Résumé
- In Kigali, Rwanda, where ethnic and political clashes are said to have caused tens of thousands of deaths.
- There are nearly 3,000 foreigners in this country, including 600 French. This is why French soldiers were deployed to the city this morning to begin the evacuation of Western nationals.
- The operation is called "Amaryllis". It has just started. These men are Belgian soldiers. They leave their military base in Tielen, it was last night. A few hours later, aboard these planes they flew to Kigali, the capital of Rwanda. Their mission: to ensure the protection and evacuation of foreign nationals stranded in a capital on fire and bloodshed.
- Because we have to act quickly, in Kigali this very morning at 6.30 am, 280 French paratroopers seized the airport. Their objective: to hold this strategic place and make it a bridgehead to evacuate the foreign community; 1,500 Belgians, 600 French but also several hundred Germans, Americans, Italians and Canadians.
- The French forces come from the Central African Republic, from Bangui. And it is to Bangui that these expatriates of all nationalities should be evacuated. At this very moment, French civilians are gathering in the Rwandan capital. Christian Dardanne, French national in Kigali: "We have a rallying point which is the French school in Kigali. For the moment it only concerns women and children. At the French school in Kigali, we are taken into charged by the military. The instructions are very simple: do not leave the dwellings, prepare a bag in the event of a departure".
- The most difficult thing for the paratroopers of the 3th RIMa is to ensure a connection between the airport and the city center. Especially since the situation remains confused and fighting has resumed between rebels and government forces. It would even seem, in recent hours, that it has become extremely dangerous for French soldiers to hold Kigali airport.
- This evening, the International Red Cross no longer speaks of thousands of dead but of tens of thousands of victims.
- The rebels make their way to the capital to fight the presidential guard and even threaten to confront the French troops if they should be on their way. The civil war, the war between Hutu and Tutsi ethnic groups, is again on the march in Rwanda.
- Lieutenant-Colonel Pochet, "deputy commander of the UN forces in Kigali": "Expatriates have so far not been the target of fighting and abuse. For the moment, we are asking everyone to stay put and only assemble when everything is clarified.All nationals are informed by the embassy of what is happening and what they must do when the time comes. a French unit which is occupying the airport at this time. Belgian soldiers will arrive in the next few hours. And tomorrow we will be really numerous to evacuate all the nationals who want it in complete safety".
Citation
[Paul Amar :] Voilà les nouvelles du jour : la plus grave vient d'Afrique, de Kigali au Rwanda, où les affrontements ethniques et politiques auraient fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Il y a, dans ce pays, près de 3 000 étrangers dont 600 Français. C'est la raison pour laquelle des soldats français ont été déployés ce matin dans la ville pour commencer l'évacuation des ressortissants occidentaux. Françoise Joly.
[Françoise Joly :] L'opération a pour nom "Amaryllis". Elle vient de commencer. Ces hommes sont des soldats belges. Ils quittent leur base militaire de Tielen, c'était la nuit dernière [on voit des soldats belges dans un bus qui roule de nuit]. Quelques heures plus tard, à bord de ces avions ils s'envolaient pour Kigali, la capitale du Rwanda. Leur mission : assurer la protection et l'évacuation des ressortissants étrangers bloqués dans une capitale à feu et à sang [on voit un gros-porteur décoller de jour d'une base militaire].
Et parce qu'il faut faire vite, à Kigali même ce matin à 6 h 30, 280 parachutistes français s'emparent de l'aéroport. Leur objectif : tenir cet endroit stratégique et en faire une tête de pont pour évacuer la communauté étrangère [diffusion d'images d'archives montrant des soldats français dans l'aéroport de Kanombe] ; 1 500 Belges, 600 Français mais également plusieurs centaines d'Allemands, d'Américains, d'Italiens ou de Canadiens.
Les forces françaises viennent de République de Centrafrique, de Bangui. Et c'est vers Bangui que ces expatriés de toute nationalité devraient être évacués [diffusion d'une carte de la région avec une animation montrant un avion partir de Bangui vers Kigali]. En ce moment même, selon nos informations, les civils français se regroupent dans la capitale rwandaise.
[Christian Dardanne, "Ressortissant français à Kigali" : "On peut se déplacer, on a un point de ralliement. Bon, qui est l'école française de Kigali. Et on doit se regrouper, donc, par petits groupes. Pour l'instant ça ne concerne que les femmes et les enfants [diffusion d'une carte de la région des Grands lacs avec indication du Rwanda et de la ville de Kigali]. Donc, euh, au…, à l'école française de Kigali et… à ce moment-là, on est pris en charge par les militaires. Les consignes elles sont très simples : ne pas sortir des habitations, préparer un sac, euh…, dans l'évent…, l'éventualité d'un départ. Et puis, bon, bah, attendre qu'on nous donne le…, le feu vert pour ce départ. Au demeurant, il y a déjà… un avion, euh, de Français qui est parti sur, euh, Bangui" [diffusion d'images d'archives montrant notamment des Casques bleus sillonner la ville de Kigali dans leurs véhicules].]
Mais le plus difficile pour les parachutistes du 3ème RIMa est d'assurer une liaison entre l'aéroport et le centre-ville [diffusion d'un plan de Kigali où l'on voit en direction de l'est l'aéroport, au nord l'hôtel Méridien, au centre le "palais du gouvernement" et à l'ouest le centre-ville ; une ligne route indique le trajet des soldats français de l'aéroport vers le centre-ville].
D'autant que la situation reste confuse et que les combats ont repris entre rebelles et forces gouvernementales. Il semblerait même, ces dernières heures, qu'il soit devenu extrêmement périlleux pour les soldats français de tenir l'aéroport de Kigali [diffusion d'images d'archives montrant notamment un civil se faire attraper par un militaire rwandais sous les cris d'autres civils]. Ce soir, la Croix-Rouge internationale ne parle plus de milliers de morts mais de dizaines de milliers de victimes [diffusion d'images d'archives où l'on voit un infirmer du CHK pousser un chariot sur lequel se trouve une personne ensanglantée].
Les rebelles font route sur la capitale pour combattre la garde présidentielle et menacent même d'affronter les troupes françaises si elles devaient se trouver sur leur route. La guerre civile, la guerre entre ethnies hutu et tutsi, est de nouveau en marche au Rwanda [diffusion d'images d'archives montrant une foule d'Interahamwe en train de défiler].
[Paul Amar :] Et pour obtenir les dernières informations, François Cornet vient de téléphoner à l'un des responsables des Casques bleus, le colonel Pochet.
["Par téléphone, Lt. Colonel Pochet, Cdt. adjoint Forces de l'ONU à Kigali" : "Les ressortissants sont toujours, euh, chez eux à la maison. Euh, je pense que c'est le plus sûr que… ils restent à la maison. Parce que les extra… patriés n'ont, jusqu'à présent, pas été la cible, euh, de…, des combats et des exactions. Euh, donc, pour l'instant, on demande à tout le monde de rester sur place et de ne se rassembler que au moment où tout sera clarifié [diffusion d'images d'archives de la ville de Kigali]. Tous les ressortissants sont, euh, par l'ambassade, au courant de ce qui se passe et, euh, ce qu'ils doivent faire au moment voulu. Il y a une…, une unité française qui occupe l'aéroport, euh…, à ce moment-ci. Y a les, euh…, des soldats belges qui vont arriver dans les prochaines heures. Et demain nous serons vraiment, je pense, en nombre pour évacuer tous les rest…, ressortissants qui le voudront en toute sécurité" [diffusion d'une carte de la région des Grands lacs où le Rwanda est coloré en rouge et le Burundi en vert ; les dessin d'un gros-porteur et de soldats apparaissent sur la carte du Rwanda.]