Fiche du document numéro 29468

Num
29468
Date
Vendredi 8 avril 1994
Amj
Hms
24:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
4992176
Pages
0
Sur titre
Journal de 24 heures [1:38]
Titre
Depuis la mort des Présidents rwandais et burundais, les combats ont redoublé de violence entre les deux ethnies, hutu et tutsi
Sous titre
Il y aurait plus de 400 cadavres entreposés à la morgue de l'hôpital de Kigali. Deux Français ont été tués vendredi [8 avril].
Lieu cité
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Résumé
- War situation tonight in Rwanda. The International Committee of the Red Cross speaks of thousands of victims. Western embassies in Kigali are finalizing evacuation plans for their nationals.

- More than 1,000 dead in a few days according to the International Committee of the Red Cross. The situation in Rwanda is getting dramatically worse. Since the death of the Rwandan and Burundian Presidents, the fighting has redoubled in violence between the two ethnic groups, Hutu and Tutsi. According to the ICRC official in the country, there are more than 400 corpses stored in the morgue of Kigali hospital.

- The head of the Belgian blue helmets, on the spot, reported during the night of a truce between the belligerents. A truce which, according to a French national contacted by telephone, turns out to be very feverish. A French resident: "We have the impression that there are uncontrolled elements among the soldiers who take advantage of the situation to take revenge on themselves. Even in the village where we live, there is a Rwandan family who was a refugee and was completely massacred. In two minutes".

- About 17 families of French aid workers have gathered in this village near Kigali, without any particular protection.

- Two Frenchmen were killed on Friday [April 8].

- Belgium and the United States have for their part mentioned a possible evacuation of their nationals. Just like the UN, which has just considered repatriating all its staff stationed in Rwanda.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Philippe Lefait :] Madame, Monsieur, bonsoir. Situation de guerre ce soir au Rwanda. Le Comité international de la Croix-Rouge parle de milliers de victimes. Les ambassades occidentales, à Kigali, finalisent des plans d'évacuation de leurs ressortissants. Laurent Lejop.

[Laurent Lejop :] Plus de 1 000 morts en quelques jours selon le Comité international de la Croix-Rouge. La situation au Rwanda empire dramatiquement [gros plan sur un corps flottant dans une rivière]. Depuis la mort des Présidents rwandais et burundais, les combats ont redoublé de violence entre les deux ethnies, hutu et tutsi. Il y aurait, selon le responsable du CICR dans le pays, plus de 400 cadavres entreposés à la morgue de l'hôpital de Kigali [diffusion d'images d'archives montrant notamment un soldat tenant en joue un civil].

Le chef des Casques bleus belges, sur place, a fait état dans la nuit d'une trêve entre les belligérants. Une trêve qui selon une ressortissante française jointe par téléphone se révèle bien fébrile [diffusion d'images d'archives montrant des militaires belges en action].

["Par téléphone, une résidente française" [diffusion d'une carte d'Afrique localisant le Rwanda] : "Nous, nous entendons encore, euh, des tirs sporadiques par-ci, par-là. Et… nous avons l'impression qu'il y a des éléments, euh, incontrôlés parmi, euh, les militaires qui profitent de la situation pour, euh, se venger eux-mêmes, euh… Il y a eu des moments où ça a été très dur pour nous parce que même dans le village où nous habitons, euh, il y a une fa…, il y a une famille qui s'était réfugiée -- une famille rwandaise qui s'était réfugiée -- et qui a été massacrée entièrement. En deux minutes" [diffusion d'une carte du Rwanda localisant la ville de Kigali].]

Environ 17 familles de coopérants français se sont regroupées dans ce village près de Kigali, sans protection particulière [on voit des soldats belges et des civils regroupés devant un bâtiment]. Deux Français ont été tués vendredi [8 avril]. La Belgique et les États-Unis ont pour leur part évoqué une possible évacuation de leurs ressortissants. Tout comme l'ONU, qui vient d'envisager un rapatriement de tout son personnel en poste au Rwanda.
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