Sur titre
Journal de 13 heures
Titre
L'archevêque de Kigali, deux évêques et 13 prêtres ont été massacrés par des soldats rebelles chargés de les garder
Sous titre
L'ONU a officiellement approuvé l'envoi de 5 500 Casques bleus au Rwanda.
Résumé
- The Archbishop of Kigali, two bishops and 13 priests were massacred by rebel soldiers tasked with guarding them. In another district of the Rwandan capital, a dozen religious were also assassinated.
- South-west of Kigali, Nyamirambo, stronghold of the Hutu militias, a roadblock every 200 meters. Armed, drugged, alcoholic, these squadrons have been sowing death and terror for many weeks.
- The Archbishop of Kigali, two bishops, 10 other priests, in all 70 people were killed by those whose mission was to protect them.
- The UN officially approved yesterday the dispatch of 5,500 peacekeepers. The principle was authorized on May 17. A long month of discussions during which several thousand people simply and for no reason lost their lives.
Commentaire
The special envoy Marine Jacquemin attributes the massacre of religious to the RPF but her comment are illustrated by images of the massacre at the Ntarama church.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Jean-Pierre Pernaut :] Et puis toujours l'horreur au Rwanda : l'archevêque de Kigali, deux évêques et 13 prêtres ont été massacrés par des soldats rebelles chargés de les garder. Dans un autre quartier de la capitale rwandaise une dizaine de religieux ont également été assassinés. Marine Jacquemin.
[Marine Jacquemin :] Au sud-ouest de Kigali, Nyamirambo [une incrustation "Quartier de Nyamirambo, Kigali, Rwanda" s'affiche à l'écran], fief des milices hutu, un barrage tous les 200 mètres [on voit des Interahamwe à un barrage. On entend quelqu'un dire, en français : "On ouvre la barrière". Un autre : "Ouais, ouais". Un troisième ironise le poing levé, toujours en français : "Avec les Inkotanyi !"]. Armés, drogués, alcoolisés, ces escadrons sèment la mort et la terreur depuis de nombreuses semaines. Assassins d'hier, d'aujourd'hui et de demain, tant que le mandat de l'ONU ne se contentera que d'approuver l'envoi de Casques bleus que la capitale rwandaise attend toujours [on voit des miliciens à un barrage crier après la voiture des journalistes].
Pour l'archevêque de Kigali, deux évêques, 10 autres prêtres, en tout 70 personnes, pour eux le temps de la réflexion est terminé. Ils sont morts, tués par ceux qui avaient pour mission de les protéger. Une mort annoncée [diffusion d'images du massacre de l'église de Ntarama]. Tous les religieux sont en première ligne comme sœur Bernadette que nous avions rencontré fin mai. Ils nous ont alerté sur les dangers qu'ils encouraient. Pour réponse, notre silence, aveu d'impuissance [diffusion d'images d'archives du camp de Kabgayi].
Aujourd'hui au Rwanda on continue de tuer l'autre pour éviter qu'il ne vous tue. On tue sur des rumeurs. On tue des religieux. Même les enfants tuent [gros plans sur des enfants et une vieille femme blessés à la tête].
L'ONU a officiellement approuvé hier l'envoi de 5 500 Casques bleus. Le principe en avait été autorisé le 17 mai dernier. Un long mois de discussions durant lequel plusieurs milliers de personnes ont simplement et sans raison perdu leur vie [diffusion d'images d'archives de Casques bleus].