Citation
Le président français François Mitterrand, à Kigali (Rwanda), avec son homologue
rwandais Juvénal Habyarimana, en décembre 1984. © Georges GOBET / AFP
«Des responsabilités lourdes et accablantes », mais
pas de « complicité » au sens juridique: telle est la
principale conclusion du rapport de la commission
présidée par l’historien Vincent Duclert sur le rôle de
la France face au génocide des Tutsis du Rwanda.
C'est la première fois qu'un rapport officiel va aussi
loin. Quelles suites politiques Emmanuel Macron,
commanditaire du rapport, voudra-t-il donner à ce
constat?
Un quart de siècle après l’entreprise de destruction des
Tutsis du Rwanda, qui a fait entre 800000 et un million
de morts en 1994, un rapport officiel, remis vendredi
26mars à Emmanuel Macron, pointe pour la première
fois les « responsabilités lourdes et accablantes » de la
France face au dernier génocide du XXesiècle, mais
pas de « complicité » au sens juridique du terme.
Pour la commission présidée par l’historien Vincent
Duclert [voir sa composition complète sous l'onglet
Prolonger], qui a été saisie en 2019 par le président
de la République, il en va aujourd’hui de « l’identité
démocratique » de la France de regarder en face son
histoire rwandaise, « triste et tragique », pour la
transformer en savoir commun. « Affronter le passé
en acceptant les faits de vérité […] est la seule voie
pour se libérer des traumatismes et des blessures »,
souligne la commission.
Photos de victimes du génocide dans un memorial situé dans la province de Kigali. © AFP
Il revient désormais au chef de l’État, qui a prévu
de se rendre au Rwanda en mai prochain, de donner
des suites politiques – ou non – aux conclusions
de la commission Duclert, qui ne manqueront pas
de susciter des débats au sein des communautés
académiques, militaires, politiques, diplomatiques et
militantes.
Son rapport de 1225 pages (annexes comprises),
sobrement titré La France, le Rwanda et le génocide
des Tutsi (1990-1994) et qui sera publié aux
éditions Armand Colin, relève d’une entreprise
historiographique d’ampleur grâce à un accès inédit de
la commission aux archives officielles sur la politique
de l’État français au Rwanda.
Dans ses conclusions, le rapport Duclert écrit que « la
crise rwandaise s’achève en désastre pour le Rwanda,
en défaite pour la France ».«La France est-elle pour
autant complice du génocide des Tutsi ? Si l’on
entend par là une volonté de s’associer à l’entreprise
génocidaire, rien dans les archives consultées ne vient
le démontrer », écrit de prime abord la commission.
Mais l’absolution de « complicité » laisse vite la
place à un réquisitoire en « responsabilités »,qualifiées
de « lourdes et accablantes ». « La France s’est
néanmoins longuement investie au côté d’un régime
qui encourageait des massacres racistes. Elle est
demeurée aveugle face à la préparation d’un génocide
par les éléments les plus radicaux de ce régime […].
Au moment du génocide, elle a tardé à rompre avec le
gouvernement intérimaire qui le réalisait et a continué
à placer la menace du FPR [la force politique et armée
tutsie – ndlr] au sommet de ses préoccupations. Elle
a réagi tardivement avec l’opération Turquoise qui
a permis de sauver de nombreuses vies, mais non
celles de la très grande majorité des Tutsi du Rwanda
exterminés dans les premières semaines du génocide
»,écrit la commission.
Les responsabilités pointées par la commission
Duclert sont de trois ordres : politique, institutionnelle
(civile et militaire) et intellectuelle, «qui, cumulées,
font système et témoignent d’une défaite de la pensée
».
Sur le terrain du politique, le rapport met en cause l’«
aveuglement continu » des autorités françaises dans «
leur soutien à un régime raciste, corrompu et violent,
pourtant conçu comme un laboratoire d’une nouvelle
politique française en Afrique ».
Pour comprendre les racines de cette attitude, il
faut au moins remonter à la création en 1987 du
Front patriotique rwandais (FPR), à la fois parti
politique et force militaire représentant la frange tutsie
(minoritaire) de la population rwandaise, victime
depuis des décennies de persécutions par la majorité
hutue. Des massacres récurrents avaient fini de
pousser de nombreux Tutsis à l’exode, essentiellement
en Ouganda.
La France du président socialiste François Mitterrand,
elle, apportera un soutien sans faille au régime du
président du Rwanda Juvénal Habyarimana, arrivé au
pouvoir en 1973 après un coup d’État. La raison : le
FPR, soutenu par l’Ouganda, est alors vu par la France
comme le bras armé des Anglo-Saxons et surtout des
Américains, qui viseraient par son intermédiaire à
rogner l’influence française dans la région des Grands
Lacs.
Un soutien inébranlable aux Forces armées rwandaises
(FAR) du régime Habyarimana serait par conséquent
la garantie d’un statu quo qui permettrait le maintien
de la chasse gardée française dans la région. Dès lors,
« la menace FPR » offre au régime hutu et à la France
un ennemi commun : les Tutsis. À l’Élysée, il est
même de bon ton de parler des Tutsis du FPR comme
des « Khmers noirs », une expression qu’affectionne
tout particulièrement, y compris dans des notes écrites,
le chef d’état-major particulier de François Mitterrand,
le général Christian Quesnot.
Cette vision des choses, très largement partagée au
sein de l’armée et à l’Élysée, sera particulièrement
accentuée après l’effondrement de l’Union soviétique
et l’hégémonie américaine qui en découle
mécaniquement.
Le président français François Mitterrand, à Kigali (Rwanda), avec son homologue
rwandais Juvénal Habyarimana, en décembre 1984. © Georges GOBET / AFP
Or, d’après la commission Duclert, l’« alignement
» français sur le pouvoir rwandais « procède d’une
volonté du chef de l’État et de la présidence de la
République ». Cette « politique globale » procède
même d’une « puissante volonté politique qui ne peut
être que celle du chef de l’État lui-même, François
Mitterrand », selon la commission, qui rappelle les
liens personnels forts entre le président français et son
homologue rwandais.
« La faillite de la France au Rwanda, dont les
causes ne lui appartiennent pas toutes en propre,
peut s’apparenter, à cet égard, à une dernière défaite
impériale d’autant plus grave qu’elle n’est ni formulée
ni regardée », estime le rapport Duclert. Qui ajoute : «
L’impression est celle d’un enfermement des autorités
françaises dans des logiques avec lesquelles la rupture
s’avère difficile, même durant la crise génocidaire. »
Ce constat est si vrai que toutes les alertes émanant dès
le début des années 1990 de divers services de l’État
sur le risque de génocide au Rwanda sont restées lettres
mortes en haut lieu. Il y a eu une « impossibilité de
penser le génocide qui vient», analyse la commission
Duclert, qui tance l’« effondrement intellectuel » de
l’appareil étatique français confronté au pire : le crime
des crimes.
Les exemples sont légion et ont déjà largement connu
des avertissements, sans écho. Dès le mois d’octobre
1990, le colonel de gendarmerie René Galinié, attaché
de défense et chef de la Mission d’assistance militaire
au Rwanda, alertait par exemple sur l’élimination
possible de 700000Tutsis. Au même moment, le
secrétariat général de la défense nationale (SGDN)
décrivait dans ses notes, d’après le rapport Ducluert, «
l’amorce d’un processus génocidaire ».
« L’Élysée est donc informé d’une analyse critique
du soutien à un pays, qui sitôt réceptionnée l’aide
militaire, s’emploie à massacrer la minorité tutsie
et à réprimer l’opposition politique »,souligne la
commission Duclert, qui relève que les vagues
successives de massacres de Tutsis, commis entre
1990 et 1993, se sont heurtées à « un déni de réalité ».
Les persécutions systématiques subies par les Tutsis «
sont récusées par principe », observe la commission.
« La DGSE n’est pas écoutée, elle est
critiquée même »
A contrario, le pouvoir français endosse toutes les
visées du président Habyarimana, même quand il «
ment avec aplomb » en faisant des Tutsis la cause de
tous les malheurs du Rwanda, ce qui justifierait en
retour une répression sanglante.
De ce point de vue, la commission souligne à plusieurs
reprises l’insistante clairvoyance de la direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE), le principal
service de renseignement français, qui a, elle aussi,
alerté et même plaidé pour une réorientation de la
politique française au Rwanda. En vain. « De manière
générale, ses analyses tranchent avec les conceptions
dominantes en haut lieu. La DGSE offre une vision
différente, qui ne semble pas avoir été vraiment
prise en compte», observe le rapport du Duclert, qui
conclut : « La DGSE n’est pas écoutée, elle est
critiquée même. »
Des militaires français de la force Turquoise, en juillet 1994,
dans la région de Butare. © José Nicolas / Hans Lucas via AFP
En revanche, au coeur de la présidence de la
République, a régné une sorte d’État dans l’État toutpuissant,
incontrôlable et, pour tout dire, dangereux :
l’état-major particulier, que la commission Duclert
qualifie de « système discret d’influence, de pression et
de désinformation » dont les méthodes relèvent parfois
des « pratiques d’officine ».
C’est un peu comme si la tragédie rwandaise avait
mis en lumière de la manière la plus crue qui soit
les dérives d’un présidentialisme français au contact
duquel le moindre contre-pouvoir soit condamné à
s’agenouiller. La commission Duclert parle, non sans
euphémisme, du « poids majeur de la présidence de la
République ».
Mais son rapport n’hésite pas à parler de « pratiques
irrégulières d’administration, de chaînes parallèles
de communication et même de commandement,
de contournement des règles d’engagement et
des procédures légales, d’actes d’intimidation et
d’entreprises d’éviction de responsables ou d’agents
» qui avaient osé défendre, sur le Rwanda, une pensée
dissidente. Ils étaient diplomates, généraux, agents
secrets ou ministres, ils ne furent jamais entendus et
parfois même marginalisés face à la loi d’airain de la
VeRépublique.
Cette minorité de héros ordinaires du service public
« n’a pas été reconnue à sa juste valeur dans le
passé », note le rapport Duclert. «Elle a pu même
être jugée comme s’opposant aux intérêts de la
France, alors qu’il est possible de démontrer, à
l’inverse, l’adéquation de ses actes avec les promesses
d’un pays libre […] Il est temps maintenant que la
parole se libère pleinement »,exhorte à leur endroit la
commission.
L’un des biais de jugement qui a peut-être le plus
influencé – en mal – la politique française au Rwanda
est une « lecture ethniciste » des événements, selon les
termes du rapport Duclert. « Cette constante ethniciste
n’a jamais été infirmée par le chef de l’État, ni même
récusée et démentie », souligne-t-il.
De ce point de vue, le rappel par la commission Duclert
des termes d’un rapport rédigé par un lieutenantcolonel
de l’armée parti en mission en mars 1990
au Rwanda est éclairant : le militaire y explique
comment « distinguer physiquement » un Hutu d’un
Tutsi, endossant quelques-uns des clichés parmi les
plus éculés du racisme colonial. Ainsi, le Hutu aurait «
l’allure trapue » et « sa face est ronde et épaisse ». Le
Tutsi aurait, au contraire, la « taille élancée, au front
très dégagé et aux traits relativement fins »…
Cette « lecture ethniciste » a pris des proportions
dramatiques pendant le génocide, comme en
témoignent les paroles prononcées par François
Mitterrand à l’occasion d’un conseil de défense qui
s’est tenu le 22avril 1994. Ce jour-là, le génocide,
préparé de longue date par l’appareil d’État rwandais,
avait commencé depuis deux semaines, déclenché
au lendemain d’un attentat ayant tué le président
Habyarimana devenu trop modéré aux yeux des
franges les plus extrémistes de son propre régime.
Selon le rapport Duclert, le président français évoque
alors la « folie » qui se serait emparée des Hutus à
la suite du traumatisme de l’attentat. « La thèse du
comportement irrationnel et spontané à l’origine de
tueries est à l’opposé de la définition de l’entreprise
génocidaire. De plus, cette notion de “folie” dédouane
les auteurs qui ne seraient pas dans un état normal, qui
ne pourraient pas, d’une certaine manière, être tenus
pour responsables de leurs actes, ceux-ci étant causés
par un fait extérieur traumatisant, l’assassinat du
président Habyarimana », analyse le rapport Duclert.
D’autant que durant le même conseil de défense,
François Mitterrand dit craindre que les Tutsis
instaurent finalement une « dictature militaire » qui
entraînera de « nouveaux massacres ». « Cette analyse
présidentielle annule définitivement sa réflexion sur
le génocide et sa nécessaire dénonciation », relève la
commission, qui note également qu’il n’est pas rare
d’entendre parler de « guerre tribale » au sommet de
l’État au sujet de la tragédie rwandaise.
Et même quand le ministre des affaires étrangères du
gouvernement de cohabitation, Alain Juppé, utilise le
16 mai 1994 le mot de «génocide » pour qualifier
les événements au Rwanda, l’expression laissera place
moins d’un mois tard plus aux « génocides », au
pluriel, renvoyant ainsi la tentative d’élimination de
tout un peuple à une étape dans une série de massacres
interethniques. S’il y a des génocides, c’est qu’il n’y
en a aucun. Le mot est vidé de son sens, comme l’a
récemment démontré le journaliste Patrick de Saint-
Exupéry dans un livre, La Traversée - Une odyssée au
coeur de l’Afrique (éditions Les Arènes).
D’ailleurs, l’attitude du gouvernement français et
de l’Élysée sur le traitement des génocidaires pose,
vingt-cinq ans après, de lourdes questions. Ainsi
que Mediapart l’a révélé, le cabinet d’Alain Juppé
avait ordonné au mois de juillet 1994 de laisser
s’enfuir les membres du gouvernement génocidaire
alors qu’ils avaient été identifiés, que leur arrestation
était possible par l’armée française et même réclamée
par un diplomate de haut rang, l’ambassadeur Yannick
Gérard.
Dans son rapport, la commission Duclert pointe les
propos « cavaliers » de Dominique de Villepin, alors
directeur de cabinet du ministre Alain Juppé, tenus lors
d’une cellule de crise du 13 juillet 1994 sur le sort que
la France souhaitait réserver aux génocidaires : « Il faut
refiler le bébé à d’autres. »
C’est un fait : le « refus d’arrêter les suspects » est
constant au sommet de l’État français. « Si la France
rassemble volontiers des témoignages, elle refuse
catégoriquement d’arrêter les personnes suspectées
des pires atrocités », affirme la commission. «
Les archives montrent que les autorités françaises
n’ont jamais envisagé sérieusement de procéder à
des arrestations en dépit des forts appels adressés
depuis Goma par l’ambassadeur Yannick Gérard »,insiste le rapport Duclert, qui souligne que tous les
arguments déployés pour ne pas mettre aux arrêts les
génocidaires « semblent être avant tout des moyens
de justifier à l’extérieur une réticence de principe ».
Et le rapport remarque que « la France ne s’investit
pas beaucoup pour que la mission d’arrêter les
responsables présumés soit réellement confiée aux
Casques bleus [également sur place – ndlr]».
Les membres du gouvernement génocidaire « sont
d’ailleurs conscients qu’ils n’ont rien à craindre de
la France », conclut sur ce point le rapport Duclert.
Comme un résumé vertigineux de la faillite française
au Rwanda.
Désormais dépositaire du rapport de la commission
Duclert, Emmanuel Macron fera-t-il siennes ces
conclusions, au nom de la France?
Prolonger
• Composition de la commission Duclert :
- M. Vincent Duclert, chercheur et ancien directeur
du CESPRA
(CNRS-EHESS), enseignant à Sciences-Po,
inspecteur général de
l’Education nationale, président de la Commission ;
- Mme Catherine Bertho Lavenir, professeure
émérite de l’Université
Sorbonne-Nouvelle, inspectrice générale de
l’Education nationale
honoraire, archiviste paléographe ;
- M. David Dominé-Cohn, professeur certifié
d’histoire-géographie,
spécialiste des archives des armées et des opérations
militaires ;
- Mme Isabelle Ernot, professeure d’histoiregéographie
détachée,
docteure en histoire contemporaine, spécialiste de la
Shoah, membre
de la Mission d’étude en France sur la recherche et
l’enseignement des
génocides et des crimes de masse ;
- M. Thomas Hochmann, professeur de droit public
à l’Université Paris
Nanterre, membre de l’IUF, spécialiste de droit
constitutionnel ;
- Mme Sylvie Humbert, professeure d’histoire du
droit à l’Université
catholique de Lille, spécialiste de la justice pénale
internationale ;
- M. Raymond H. Kévorkian, directeur de recherche
émérite à
l’Université de Paris 8, spécialiste du génocide des
Arméniens, membre
de la Mission d’étude en France sur la recherche et
l’enseignement des
génocides et des crimes de masse ;
- M. Erik Langlinay, professeur agrégé d’histoire,
docteur en histoire
contemporaine, spécialiste des organisations en temps
de guerre ;
- Mme Chantai Morelle, professeure en classes
préparatoires, docteure en
histoire contemporaine, spécialiste de laVe
République, de sa diplomatie
et du général de Gaulle ;
- M. Guillaume Pollack, professeur certifié
d’histoire-géographie,
docteur en histoire, spécialiste des réseaux de
résistance et des services
secrets ;
- M. Etienne Rouannet, professeur certifié d’histoiregéographie,
doctorant, spécialiste des archives d’Etat et de leur
traitement
documentaire ;
- Mme Françoise Thébaud, professeure émérite en
histoire contemporaine
de l’Université d’Avignon, spécialiste de la Grande
Guerre, des femmes
et du genre ;
- Mme Sandrine Weil, doctorante en histoire
contemporaine, spécialiste
des ressources images, membre de la Mission d’étude
en France sur la
recherche et l’enseignement des génocides et des
crimes de masse.
• Ont quitté la commission avant la fin des
travaux :
- Mme Annette Wieviorka, directrice de recherche
émérite au CNRS, membre de la
Commission à sa création, a souhaité s’en retirer le
13septembre2019, constatant la
charge de travail trop importante qu’impliquait cette
responsabilité au regard de ses
propres recherches ;
- Mme Christelle Jouhanneau a demandé sa mise en
retrait des travaux de la Commission
le 8 juillet 2020 pour des raisons professionnelles liées
à ses charges d’inspectrice
d’académie, inspectrice pédagogique régionale, dans
l’académie de Versailles ;
- Mme Julie d’Andurain, professeure d’université, a
demandé sa mise en retrait des
travaux de la Commission le 28 août 2020 pour des
raisons personnelles ;
- M. Christian Vigouroux, président de section au
Conseil d’État, ancien professeur
associé de droit public aux Universités de Paris I
Panthéon-Sorbonne et de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, a annoncé à la
Commission, travaillant en présentiel, qu’il
la quittait le 28 février 2021 en raison des risques
sanitaires, de ses charges extérieures
et d’un désaccord sur l’organisation de la phase finale
de rédaction du rapport et
d’élaboration de ses conclusions.