Sous titre
En 2016, l'historienne Hélène Dumas met la main sur des cahiers d'écoliers remplis dix ans plus tôt par une centaine d'orphelins survivants du génocide des Tutsi. À partir de ces documents exceptionnels, elle a composé Sans ciel ni terre, un ouvrage qu'a également lu Maria Malagardis. Avec Hélène Dumas (historienne, chargée de recherches au CNRS) et Maria Malagardis (grand reporter au journal Libération, spécialiste de l’Afrique et ancienne correspondante à Athènes).
Citation
Entre le 21 et le 23 avril 2006, soit 12 ans après le génocide des Tutsi, une importante association de rescapés, accompagnée de « conseillers en traumatisme » et d’un professeur de psychologie clinique à l’Université du Rwanda, a proposé à une centaine d’orphelins de l’Est du pays d’écrire son histoire d’enfant rescapé. La majorité de ces enfants avait entre 8 et 12 ans au moment du génocide, entre 20 et 24 ans au moment de la rédaction de ce qu’ils considèrent comme leurs livres. L’historienne Hélène Dumas a mis la main sur cet ensemble de cahiers dix ans plus tard, les a traduits ou co-traduits puisqu’elle maîtrise la langue kinyarwanda. A partir de matériau exceptionnel, elle a conçu Sans ciel ni terre, un très grand livre de montage, un peu à la manière de Svetlana Alexievitch. Hélène Dumas est ce samedi l’invitée de "La Suite dans les idées".