Sur titre
Si le principe de l'intervention est acquis, l'accord n'est pas total entre le Quai d'Orsay, Matignon et l'Elysée.
Citation
Deux déclarations d'Alain Juppé illustrent cette évolution. La
première remonte au 11 mai, c'est-à-dire un bon mois après le début du
génocide rwandais. Le ministre français des affaires étrangères
«~planche~» à Washington devant un parterre d'experts réunis à
l'université John Hopkins. Interpellé à propos de la passivité de la
France dans le drame du Rwanda, il répond notamment: « C'est vrai
qu'on nous reproche de ne pas avoir débarqué en force pour nous
interposer entre les combattants. Je voudrais dire quelque chose qui
va sans doute vous choquer profondément. Je ne crois pas que la
communauté internationale puisse aller faire la police partout sur la
planète et envoyer, partout où les gens se battent, des forces
d'interposition. »
François Mitterrand qui n'avait guère apprécié le retrait précipité du contingent français chargé d'évacuer les Occidentaux de Kigali approuve sans réserve toute l'opération.