Fiche du document numéro 24968

Num
24968
Date
Vendredi 3 avril 1992
Amj
Auteur
Fichier
Taille
103400
Pages
1
Titre
Communiqué de presse
Source
FPR
Type
Communiqué
Langue
FR
Citation
Le 1er avril 1992. au cours des journaux
parlés de la mi-journée et de la soirée, Radio Kigali a passé en revue les
actes terroristes intervenus en février 1992. Ces actes perpétrés dans douze
localités, qui ont fait plusieurs victimes civiles, sont attribués au FPR par le
commentateur de Radio Kigali. D'après ce dernier ces actes constituent la
3ème phase du plan stralégique du FPR Inkotanyi.

Le FPR dément énergiquement cette accusation et rappelle qu'il ne
s'en prend ni aux populations civiles ni aux objectifs non militaires. Les
auteurs de ces attentats sont bien connus. À plusieurs reprises, ils ont déjà
été dénoncés par les partis politiques MDR. PSD et PL, le 17 novembre
1994 et le 10 mars 1992 ; par des associations des droits de l'homme
(Kanyarwanda, Ardho et Lichredor). Ils sont mieux connus aujourd'hui
sous l'appellation « Escadron de la mort », agissant en toute impunité pour
le compte du régime MRND. Des témoins oculaires accusent l'armée de se
livrer de plus en plus fréquemment à des actes de banditisme et des
militaires, sous la menace de leurs armes, n'hésitent pas à détrousser des
populations civiles. Par ailleurs, un reportage effectué par un
correspondant de la BBC sur des réfugiés dans la région de Ruhengeri, le
23 mars 1992, met explicitement en cause les Forces armées
gouvernementales.

La politique de désinformation du régime de Kigali qui consiste à
commettre des actes criminels et à les attribuer au FPR ou aux partis de
l'opposition vise clairement à jeter le discrédit sur ces organisations. Cette
campagne de mensonges n'épargne pas la presse indépendante et les
associations humanitaires dont, récemment encore, les responsables furent
injustement jetés en prison.

Le FPR réprouve le terrorisme contre des populations civiles dont les
auteurs cherchent à lui faire endosser la responsabilité. Ces derniers
doivent être traduits devant les tribunaux et la communauté internationale
doit tout mettre en œuvre pour que prennent fin les violations des droits de
L'homme au Rwanda.
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