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Arusha, 21 septembre 2012 (FH) -
Le major Protais Mpiranya,
ancien commandant de la garde du président Juvénal
Habyarimana, serait responsable, selon le parquet général à
Kigali, de la mort de dirigeants politiques de l'opposition
rwandaise tués au début du génocide des Tutsis de 1994,
rapporte vendredi le New Times.
Selon le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux
(MTPI), l'ancien officier rwandais, pourtant donné pour mort
par certaines sources, se cacherait au Zimbabwe, sous une
fausse identité.
La police de ce pays d'Afrique australe a annoncé mardi
avoir lancé la traque du fugitif.
« Il est accusé d'être responsable des massacres de Kanombe
(un quartier de Kigali) et de la mort de grandes
personnalités politiques », a rapporté le quotidien privé
citant Jean-Bosco Siboyintore chargé au parquet général, de
la cellule de recherche des accusés de génocide en fuite à
l'étranger.
« C'est un suspect de haut niveau », a insisté le magistrat
rwandais.
Parmi les principales figures politiques tuées les 7 et 8
avril 1994, au lendemain de l'assassinat du président
Juvénal Habyarimana, figurent le Premier ministre Agathe
Uwilingimana, le ministre des Affaires sociales Landoald
Ndasingwa et celui de l'Information, Faustin Rucogoza, tous
opposants au régime Habyarimana.
Selon le parquet général du Rwanda, le major Mpiranya,
recherché par le MTPI pour crimes de génocide, crimes contre
l'humanité et crimes de guerre, aurait ourdi ces assassinats
pour laisser le champ libre aux auteurs du génocide.
« Nous essayons de le localiser. Nous le voulons mort ou
vif», a indiqué mardi à l'AFP le chef de la section des
homicides de la police Peter Magwenzi. « Nous recherchons
des informations pour l'arrêter, nous ne savons pas depuis
combien de temps il est dans le pays », a ajouté Magwenzi.
Mpiranya utiliserait plusieurs faux noms, dont Yahaya
Mohamed, Hirwa Protais Alain, Alain Protais Muhire, James
Kakule et Mambo Mapendo.
Le service de l'immigration au Zimbabwe avait démenti,
l'année dernière, disposer d'informations sur la présence du
fugitif dans le pays.
Mpiranya fait partie de neuf accusés encore recherchés par
le Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux pour leur
rôle présumé dans le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda.
ER/GF