Résumé
- The confrontation between the two ethnic groups of Rwanda now seems inevitable even if the situation seems calmer these last hours in Kigali the capital.
- Several hundred foreigners are leaving Rwanda today. Despite a calm night in Kigali, French, Germans, Belgians, Swiss and a few Americans chose to pack up. The northeast of the country is indeed still the scene of violent fighting.
- As for the population, it is especially beginning in Kigali to perceive the harmful effects of the conflict: prices have tripled in five days. Beans and bananas, two basic elements of Rwandan food, are becoming difficult to find in the stalls of the capital where everyone is trying to get supplies despite the total curfew decreed by the authorities.
- The diplomats in place generally believe that with the arrival of Belgian, French and Zairian paratroopers, the rebels had to mourn their desire to seize strategic places. The conflict is therefore likely to be long.
- 250 Germans will be repatriated from Rwanda. This morning arrived in Paris the first French people who have left the country since the beginning of the clashes.
- At the stopover in Nairobi, none of the 232 passengers on the Air France flight from Kigali dared to get off. For 93 French people who arrived in Roissy that night, the anguish of the last few days still outweighed the relief. A French national: "It was shooting a little from all sides with heavy weapons. And with different combat points".
- Other French people are due to arrive this afternoon from Rwanda on another Air France flight. But for the returnees that night, the evacuation was a bit rushed.
Citation
[Hervé Claude :] […] en raison des risques encourus. L'affrontement entre les deux ethnies du pa…, du…, du…, du pays, pardon, paraît maintenant inévitable même si la situation semble plus calme ces dernières heures dans Kigali la capitale. Écoutez le correspondant de l'AFP au Kenya, pays voisin.
[Par téléphone, Didier Lapeyronie, "AFP Nairobi" :] Plusieurs centaines d'étrangers quittent aujourd'hui le Rwanda [diffusion d'une carte du Rwanda localisant Kigali]. En dépit d'une nuit calme à Kigali, Français, Allemands, Belges, Suisses et quelques Américains ont choisi de plier bagages. Le Nord-Est du pays est en effet toujours le théâtre de combats violents.
Quand à la population, elle commence surtout à Kigali à percevoir les effets néfastes du conflit : les prix ont triplé en cinq jours. Le haricot et la banane, deux éléments de base de la nourriture des Rwandais, deviennent difficile à trouver dans les échoppes de la capitale où chacun essaie de se ravitailler en dépit du couvre-feu total décrété par les autorités.
Les diplomates en place estiment généralement qu'avec l'arrivée des parachutistes belges, français, zaïrois, les rebelles ont dû faire leur deuil de leur désir de s'emparer des endroits stratégiques. Le conflit risque donc d'être long. Nairobi, Didier Lapeyronie, AFP Audio.
[Hervé Claude :] Oui, et 250 Allemands vont être, euh, rapatriés du Rwanda. [Une incrustation "RETOUR" s'affiche en bas de l'écran] Ce matin sont arrivés à Paris les premiers Français qui ont quitté le pays depuis le commencement des affrontements. Thierry Calmettes.
[Thierry Calmettes :] À l'escale de Nairobi, aucun des 232 passagers du vol Air France en provenance de Kigali n'avait osé descendre [une incrustation "Aéroport de Roissy, cette nuit" s'affiche à l'écran]. Pour 93 Français arrivés cette nuit à Roissy, l'angoisse de ces derniers jours l'emportait encore sur le soulagement [on voit des familles attendre les passagers sous le panneau "Arrivées" de l'aéroport].
[Thierry Calmettes interroge une ressortissante française : - "Vous avez vu les troupes françaises sur place ?". La ressortissante : - "Oui…, euh, désemparées [sourire], si je puis me permettre, vu l'ampleur des…, enfin la complexité de la situation. [Plan de coupe] Et ça tirait un peu de tous les côtés avec des armes lourdes… Et avec, euh…, des…, des points de…, de combat, euh, différents".]
D'autres Français doivent arriver cet après-midi du Rwanda par un autre vol d'Air France. Mais pour les rapatriés de cette nuit, l'évacuation était un peu précipitée.
[Une autre ressortissante française [on voit ses deux enfants derrière elle] : "Certaines personnes ont eu un point de rendez-vous, escortées par des jeeps. D'autres personnes savaient qu'éventuellement elles seraient rapatriées. Après on leur a dit : 'Non, vous paierez votre billet d'avion'. Et une fois que…, une fois que l'avion, euh…, était précisé, certaines personnes ont pu partir calmement, escortées, et d'autres sont parties, euh, avec la mitraillette à côté d'elles".]