Citation
Dans le deuxième volet de la série sur le génocide rwandais du printemps 1994,
Le Monde montre que la France disposait d’informations alarmantes un an avant
les massacres. Comme cette note de la DGSE, du 18 février 1993, dans laquelle
sont décrits de « véritables massacres ethniques » à Gisenyi. « Il s’agirait
d’un élément du vaste programme de purification ethnique dirigé contre les
Tutsi, dont les concepteurs seraient des proches du chef de l’Etat. »
Pierre Conesa, alors haut fonctionnaire au ministère de la défense, rédige
d’ailleurs une note, le 10 avril 1993, dans laquelle il « démonte » les raisons
de la présence des troupes françaises au Rwanda. Et les arguments de la cellule
africaine de l’Elysée, qui craint la montée de l’influence anglo-saxonne
incarnée par Paul Kagamé, à l’époque aux commandes de la rébellion tutsi.
Pages 14-15