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Né le 13 avril 1946 à Vilnay, capitaine de gendarmerie. Responsable du GIGN, bien qu’étiqueté à l’extrême droite, il fut recruté par Charles Hernu pour assurer la sécurité de François Mitterrand.
Impliqué dans de nombreuses affaires et coups tordus, en France et à l’étranger, sans que l’on sache jamais s’il travaille pour des services d’État ou pour lui-même, il dirige aujourd’hui une nébuleuse de sociétés privées de renseignement (Secret, Protection conseil sécurité, Groupe privé Barril, Quiétude).
En 1990, il fut engagé pour réaliser un audit de l’armée rwandaise (cf. Libération 29/07/94). Il se présente comme ancien conseiller du président Habyarimana. Dans une interview à Playboy (03/95), il déclare : « Il y aurait matière à écrire un livre sur l’héroïsme des services secrets français au Rwanda, face à l’Ouganda et au FPR (...) Des types qui ont pris des initiatives folles, qui ont fait des cartons à l’extérieur avec seulement quelques hélicoptères et quelques canons ».
Selon Colette Braeckman, « des témoins assurent l’avoir vu à Kigali avant l’attentat » contre l’avion du président rwandais. Lui-même confie (cf. Guerres secrètes à l’Élysée) s’être trouvé au Rwanda le 7 avril 1994. Il y était encore le 27 avril, où il lève les couleurs à l’ambassade de France. À la mi-juin, il est à nouveau de passage à Kigali : il affirme, alors au Monde et à France 2, détenir nombre de pièces à conviction se rapportant à l’attentat.
Selon Patrick de Saint-Exupéry (Le Figaro, 31/03/98), le marchand d’armes Dominique Lemonnier aurait reçu la demande d’un proche de Barril de lui fournir deux missiles sol-air entre novembre 1993 et février 1994. Personnage clef dans l’affaire rwandaise, Paul Barril n’a été convoqué par la mission d’information parlementaire qu’à l’issue de ses travaux, le 9 décembre 1998. Malheureusement, le capitaine, qui était en déplacement aux États-Unis, n’a pu répondre à cette invitation.